Etude des plateformes de streaming illégales

Les plateformes de streaming illégales

Comment et pourquoi les sites de streaming illégaux se sont développés ?

Le streaming a débuté dans les années 2000 avant d’avoir largement explosé jusqu'à nos jours. En effet, selon une étude publiée en janvier 2021 par “We are social”, plus de 86.9% de la population entre 16 et 64 ans en France regarde des vidéos en ligne, et donc en streaming.

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Les plateformes de streaming se sont également énormément développés (on peut citer Netflix, Amazon Prime, etc…). Néanmoins, ces sites requièrent un abonnement payant par mois.

C’est ainsi que les plateformes de streaming illégales se sont développées en parallèle. Et pour cause, de moins en moins de personnes “pirates” directement les films (via téléchargement direct ou peer-to-peer). 

Les avantages des sites de streaming illégaux sont bien évidemment la “gratuité” qu’offre ce genre de plateforme, mais également l’accès à des centaines de films/séries/etc qui ne serait pas forcément disponible sur les SVOD.

C’est ainsi que, selon Hadopi, en 2017, 44% des internautes regardaient des films/séries de manière illicite en ligne.

Comment ces plateformes récupèrent-elles les films et comment sont-elles financées ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de sites impliqués dans le développement du streaming illégal.

Il y a tout d’abord les sites dit de “référencement”. Ces sites stockent simplement dans une base de données les liens donnant vers d’autres sites qui eux permettent de récupérer le contenu désiré (en général des films ou des séries). Pour ne citer qu’un des plus connus, il y a “Zone de Téléchargement”.

Ensuite, il y a les sites qui stockent le contenu désiré et qui autorisent soit le téléchargement direct, soit le visionnage en streaming. Comme par exemple : “1fichier”, “uqload”, “vidoza”, etc…

Étant donné que ces sites proposent leurs contenus gratuitement, il faut bien qu’ils soient financés d’une manière ou d’une autre. Le moyen le plus courant sont les pubs. Si vous n’avez pas de bloqueur de pub, il est juste insupportable de naviguer sur ces sites.

Conséquences

Le risque principal est celui d’être infecté par un malware. En effet, ce type de site internet mettent en place énormément de pub afin d’être financés. Néanmoins, beaucoup de pubs sont intrusives; ce qui augmente la chance que l'utilisateur clique sur celle-ci et pourrait ainsi installer/télécharger sans le vouloir tout type de malware (virus, ransomware, minage, etc…). 

En plus de cela, énormément de sites web sur internet sont truffés de failles connus par la plupart des hackers, et d’autant plus sur les sites de streaming qui ont été fait à la “va vite”.

“Zone de Téléchargement” a par exemple subi une attaque massive en juillet 2018 concluant sur un clonage complet de la base de données. De nombreux clones du site d’origine ont ainsi été créés et peu de personnes savent faire la différence entre le “vrai” site et le clone.

En plus des conséquences affectant l’utilisateur, les sites de streaming influent sur les revenus des studios ayant produit les films/séries.

Puisque ces oeuvres sont disponibles “gratuitement” en ligne, pourquoi payer une place au cinéma ou encore acheter le dvd ou même obtenir un abonnement Netflix ?

Les cinémas et les studios ont ainsi une perte sur leurs bénéfices.

Les moyens mis en place pour lutter contre le piratage 

Afin de limiter le nombre de plateforme de ce genre, plusieurs moyens ont été mis en place.

Premièrement, les moteurs de recherches tels que Google désindexent les sites illégaux.

De plus, suite à une décision de la justice française, les FAI (fournisseur d’accès internet) ont l’obligation de bloquer l’accès à certains sites, 36 pour être précis, qui proposent de regarder illégalement du contenu en streaming.

La Hadopi (Haute Autorité pour la Diffusion des œuvres et la Protection des droits sur Internet) est un service qui a pour but de repérer l’utilisation illégale du peer-to-peer. Dans les 2 mois après le repérage, la Hadopi vous enverra un mail de recommandation rappelant les règles à respecter. Si un 3e avertissement est effectué par Hadopi, vous risquez d’avoir une peine de 1500€ d’amende.

Néanmoins, l’utilisation du peer-to-peer est de plus en plus faible. C’est ainsi que Hadopi devrait laisser place à l’Arcom (regroupement du CSA et de l'Hadopi) qui sera chargé de lutter contre le piratage et non uniquement au peer-to-peer.

Les sites de streaming, de leurs côtés, font tout leur possible pour rester tout de même en ligne, ce qui rend les choses compliquées. 

En effet, pour réciter “Zone de Téléchargement”, ils changent de nom de domaine de manière récurrente afin de contourner les restrictions.

(Cet article est le compte rendu d'un travail universitaire en licence 1 de math/info. Pour en apprendre d’avantage, une étude, certe vieille maintenant (2012) mais complète a été menée par Hadopi et Idate à propos du modèle économique des sites / services de streaming.)

Sources :


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